En matière judiciaire, la morale a souvent le visage des évidences trop faciles et les oripeaux de la présomption de culpabilité.

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En matière judiciaire, la morale a souvent le visage des évidences trop faciles et les oripeaux de la présomption de culpabilité. En matière judiciaire, la morale a souvent le visage des évidences trop faciles et les oripeaux de la présomption de culpabilité. Eric Dupond-Moretti Le Dico des citations Les nouvelles citations

Les innocents se défendent souvent plus mal que les coupables. D’abord parce que les coupables ont une longueur d’avance : ils connaissent la réalité des faits et, dès lors, sont potentiellement capables de la contourner ou de la dissimuler. L’innocent, qui se sait injustement renvoyé devant les assises, sent que le moindre mot, le moindre clignement d’yeux peut être interprété à son détriment. La peur de l’innocent est plus grande que celle du coupable.

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Les innocents se défendent souvent plus mal que les coupables. D’abord parce que les coupables ont une longueur d’avance : ils connaissent la réalité des faits et, dès lors, sont potentiellement capables de la contourner ou de la dissimuler. L’innocent, qui se sait injustement renvoyé devant les assises, sent que le moindre mot, le moindre … Lire la suite­­

Le rapport de forces entre la défense et les juges est, finalement, une affaire de dosage. Il faut trouver la bonne distance, celle qui bénéficiera à l’accusé. Cela me rappelle la fable des hérissons, racontée jadis par Schopenhauer : A l’arrivée des premiers grands froids, observe le philosophe, ces petites bêtes s’enterrent pour hiberner. Plus elles s’installent les unes près des autres plus elles risquent de se piquer ; mais plus elles s’éloignent, moins elles se réchauffent. Aux assises, c’est la même chose : tout est question de distance, de recul, de respect. Mais la défense ne doit pas hésiter à sortir ses piquants si elle se rend compte qu’on veut l’exclure du nid judiciaire, quitte à passer pour la bête noire du petit monde de la magistrature.

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Le rapport de forces entre la défense et les juges est, finalement, une affaire de dosage. Il faut trouver la bonne distance, celle qui bénéficiera à l’accusé. Cela me rappelle la fable des hérissons, racontée jadis par Schopenhauer : A l’arrivée des premiers grands froids, observe le philosophe, ces petites bêtes s’enterrent pour hiberner. Plus … Lire la suite­­