Un aéroport n’existe pas en soi. Ce n’est qu’un lieu de passage, un sas, une fragile façade au milieu d’une plaine, un belvédère ceint de pistes où bondissent des lapins à l’haleine chargée de kérosène, une plaque tournante infestée de courants d’air qui charrient une grande variété de corpuscules aux innombrables origines – grains de sable de tous les déserts, paillettes d’or et de mica de tous les fleuves, poussières volcaniques ou radioactives, pollens et virus, cendre de cigare et poudre de riz.

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Un aéroport n’existe pas en soi. Ce n’est qu’un lieu de passage, un sas, une fragile façade au milieu d’une plaine, un belvédère ceint de pistes où bondissent des lapins à l’haleine chargée de kérosène, une plaque tournante infestée de courants d’air qui charrient une grande variété de corpuscules aux innombrables origines – grains de sable de tous les déserts, paillettes d’or et de mica de tous les fleuves, poussières volcaniques ou radioactives, pollens et virus, cendre de cigare et poudre de riz.

Un aéroport n’existe pas en soi. Ce n’est qu’un lieu de passage, un sas, une fragile façade au milieu d’une plaine, un belvédère ceint de pistes où bondissent des lapins à l’haleine chargée de kérosène, une plaque tournante infestée de courants d’air qui charrient une grande variété de corpuscules aux innombrables origines – grains de sable de tous les déserts, paillettes d’or et de mica de tous les fleuves, poussières volcaniques ou radioactives, pollens et virus, cendre de cigare et poudre de riz. Jean Echenoz

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