Écrire, quoi que j’aie pu dire à tous vents naguère, est un exercice hautement épuisant, un arrachement continu de viscères, de cœurs sanguinolents qui repoussent sans cesse, de veines qui n’en peuvent plus de s’ouvrir au grand jour et de se dévider comme des serpents.

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Écrire, quoi que j’aie pu dire à tous vents naguère, est un exercice hautement épuisant, un arrachement continu de viscères, de cœurs sanguinolents qui repoussent sans cesse, de veines qui n’en peuvent plus de s’ouvrir au grand jour et de se dévider comme des serpents.

Écrire, quoi que j’aie pu dire à tous vents naguère, est un exercice hautement épuisant, un arrachement continu de viscères, de cœurs sanguinolents qui repoussent sans cesse, de veines qui n’en peuvent plus de s’ouvrir au grand jour et de se dévider comme des serpents. Philippe Claudel

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